ADTR et gîtes de France
50 ans d’engagement et de partage

Charlotte Favarel
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L’association départementale de tourisme rural a célébré ses 50 ans lors de son assemblée générale, mettant en avant son partenariat avec la chambre d’agriculture et l’arrivée de nouveaux hébergeurs plus jeunes. Avec 453 hébergements et une communication renforcée, l’association vise à attirer une clientèle plus jeune et à relever les défis de la qualité et de la promotion.

50 ans d’engagement et de partage
Le 9 janvier 1974, l’association départementale de tourisme rural du Rhône voit le jour sous l’impulsion de la chambre d’agriculture du Rhône et du Département. CF/IAR

Le jeudi 25 avril, le château de Corcelles a accueilli l’assemblée générale de l’association départementale du tourisme rural (ADTR), célébrant ainsi ses 50 ans d’existence. « Grâce au soutien de la chambre d’agriculture du Rhône, l’association a pu voir le jour et accompagner la création des premiers gîtes de France », introduit Olivier Tillet, actuel président.

La tendance au rajeunissement

Dominique Legrand, directrice, a souligné la montée en gamme des hébergements et l’émergence de nouveaux propriétaires, rajeunissant ainsi le secteur. « Les profils des nouveaux hébergeurs reflètent un intérêt croissant pour l’activité, notamment chez les jeunes propriétaires cherchant un complément de revenus. » Pascale Rey, responsable développement a ajouté : « depuis la crise sanitaire, on voit la mise en place d’hébergements pour un complément de revenus, avec des propriétaires de 35 ans alors qu’avant, on démarrait l’activité à la retraite », remarque-t-elle. Ce ne sont pas moins de 453 hébergements proposés dans le Rhône « avec 76 % du parc constitué de gîtes meublés et 27 % des hébergeurs qui sont agriculteurs ».

Toujours plus de communication

Les efforts de communication de l’association ont été intensifiés, notamment sur les réseaux sociaux, avec des partenariats et une augmentation significative du nombre d’abonnés. « Les objectifs pour l’année à venir incluent le ciblage d’une clientèle plus jeune et l’optimisation de la présence en ligne pour promouvoir davantage les hébergements », précise Maëlle Fajardie. Parallèlement, des actions de commercialisation à l’international sont envisagées, avec un accent particulier sur les pays européens.

Des défis à venir

L’association prévoit de renforcer son suivi qualité et d’améliorer les compétences de son équipe pour garantir un service optimal aux hébergeurs. « On vise une amélioration du taux de remplissage des hébergements commercialisés pour maintenir le chiffre d’affaires », précise la directrice. Des actions de prospection seront également menées pour attirer de nouveaux adhérents et promouvoir les hébergements du département. Enfin, une campagne spéciale sera lancée pour célébrer cet anniversaire emblématique, afin d'accroître la notoriété de l’association, notamment auprès de la clientèle lyonnaise.

Charlotte Favarel

Projections

Quelle consommation touristique en 2033 ?

Lors de l’assemblée générale de l’association départementale de tourisme rural, les étudiants en master tourisme de l’IAE de Lyon ont offert un aperçu des possibles évolutions du tourisme d’ici 2033 à travers quatre scénarios distincts.

Le premier scénario « met en avant une augmentation continue de l’activité touristique, mais également une régulation accrue pour faire face à la surpopulation. Les saisons touristiques s’étendent avec le changement climatique, tandis que l’accent est mis sur le développement d’activités en plein air et la prise en compte de l’impact environnemental. » Le deuxième scénario montre une régulation centralisée par l’État, avec une réglementation du tourisme et des restrictions potentielles à venir. Dans le troisième scénario, qui explore un changement de paradigme vers une coopération locale et une économie collaborative dans le secteur du tourisme, les collectivités locales reprennent le contrôle de leurs activités. Les citoyens expriment une confiance croissante dans les initiatives de décroissance. Enfin, le quatrième scénario a exploré un monde où les grands acteurs privés dictent les tendances du tourisme, soulevant des questions sur l’accès équitable aux ressources touristiques. L’impact croissant de l’intelligence artificielle sur le tourisme a également été exploré, soulignant les défis et les opportunités à venir.

Coopération locale et adaptation aux changements

Les discussions ont mis en évidence l’importance cruciale de la coopération locale et de l’adaptation aux changements pour façonner un avenir durable pour le tourisme. Sylvie Pellegrin, présidente de la Fédération nationale Gîtes de France, Caroline Kyberd, rédactrice en chef d’Accueillir Magazine et Jean-Luc Boulin, consultant tourisme ont souligné la nécessité d’une collaboration collective pour relever les défis futurs, et ont identifié des axes d’action prioritaires pour les acteurs du secteur, tels que Gîtes de France. Il est clair que des stratégies innovantes, une collaboration étroite et une adaptation agile seront essentielles pour façonner un avenir prospère et durable pour le secteur, où des acteurs tels que Gîtes de France joueront un rôle central.

C.F.

 

 

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