Bien boire en Beaujolais

Une édition sous haute affluence !

L’association Bien Boire en Beaujolais existe depuis 2013. Si elle a fêté ses 10 ans cette année avec l’événement devenu incontournable pour les professionnels, sa doyenne, la Beaujoloise, fêtait ses 17 ans. Les 2 et 3 avril derniers se tenait l’événement Bien Boire en Beaujolais sur plusieurs sites : château de Pizay, château de Poncié, château de Corcelles et les deux nouveaux de l’édition 2023, le caveau du cru morgon et le domaine de La Javernière.

Un rendez-vous incontournable

Les préinscriptions annonçaient déjà une édition de Bien Boire en Beaujolais (BBB) avec une forte affluence. Les chiffres l’ont confirmé ! « L’année dernière, nous étions à 1100 préinscriptions, cette année, nous sommes montés à 1300. C’est bon signe, cela prouve que l’événement commence à être connu des professionnels et que le rendez-vous est noté sur leurs agendas », se réjouissait Élisa Guérin, présidente de l’association Bien Boire en Beaujolais. Avec cette hausse conséquente d’affluence, l’objectif est atteint : faire venir des professionnels français et européens, « même si on aimerait attirer plus de monde au niveau international », confie la présidente.

Étaient tout de même présents des importateurs américains et asiatiques, en plus des nombreux européens. Ces derniers étaient surtout venus « d’Angleterre, des Pays-Bas et du Danemark », précise Élisa Guérin. Les restaurateurs et cavistes de la région parisienne avaient également fait le déplacement, en incluant bien sûr ceux de la région lyonnaise et des départements voisins.

Un vignoble pour plusieurs terroirs

Les six associations qui composent l’événement BBB sont satisfaites de cette édition : « notre but est d’accueillir les clients et les professionnels extérieurs pour faire connaître la diversité de nos vins et de nos terroirs, expliquait la présidente. Avec des façons de cultiver et de vinifier différentes, nous ne proposons pas le même style de vin. C’est une vraie richesse que nous avons dans le Beaujolais où chacun peut mettre sa patte. » Après des années d’uniformisation à la demande du négoce dans les années 1990 et 2000, le renouveau générationnel impulse une nouvelle dynamique. « Beaucoup de viticulteurs passent en agriculture biologique et des personnes extérieures à la région achètent des vignes et apportent une nouvelle vision, cela ne peut que faire de beaux apports. »

Une sixième association rejoint le rang

Biojolab, dernière arrivée au sein de BBB, fait parler d’elle par ses pratiques. « Ce sont des jeunes qui ont repris des exploitations et qui ont une vision très novatrice de la viticulture, explique la présidente. Ils testent l’agroforesterie, les couverts végétaux, etc. pour dynamiser différemment les vignes. »

Avec six associations présentes, la diversité d’offres a la part belle. « On a une dynamique diversifiée, avec des associations plus anciennes qui font du bio depuis des années. Chaque client a des demandes différentes selon son implantation et nous sommes un salon qui réunit toute la diversité de sa région », sourit Élisa Guérin. En défendant le Beaujolais et en montrant que cette région met la convivialité au cœur de sa démarche, BBB propose un repas offert par les vignerons à chaque édition. « Une identité accueillante que l’on veut garder car, même si nous visons la montée en gamme, nous gardons ces valeurs de partage et d’ouverture. »

Concours de pâté croûte et autres victuailles

Les six associations ont eu carte blanche pour proposer des activités durant les deux jours de salon. « Chaque salon fonctionne de manière indépendante, à eux de proposer des temps forts selon leurs envies. » Concerts, interventions de chefs cuisiniers ou encore concours de pâté croûte étaient de la partie. Une manière ludique de proposer aux professionnels et clients des temps conviviaux sur la journée. Mais aussi de remercier les clients habituels des vignerons. « On parle des visiteurs mais pour les vignerons, c’est aussi important de se rencontrer et de discuter. Il y a un très beau dynamisme d’échanges sur les différentes pratiques », observait Guillaume Striffling, de l’association Gamay Chics.

Si le salon a réuni au moins 95 % de clientèle professionnelle, l’ambition de l’année prochaine est « de garder cette convivialité qui nous est chère et de rassembler encore plus de clients professionnels », conclut la présidente.

Charlotte Favarel