Le matin du 18 juin, tel un certain appel, dès 6 h 30, 32 administrateurs et leurs épouses de la SDAE 43 étaient autour de leur président Jean Beraud, prêts pour le départ vers Lyon.
Accueillis à la Tour de Salvagny à la Maison des Agriculteurs par Guy Ragey président de la SDAE du Rhône et Robert Verger, président des bailleurs, une présentation de la structure regroupant les différents pôles agricoles du Rhône depuis 2002 (FDSEA, GDS, Cerfrance, etc.) nous a été faite.
Le car nous a ensuite emmené au plus près du Vieux Lyon, où nous retrouvons notre guide pour la journée, Mr Vial, spécialiste de Fourvière. Le car nous a déposés devant le bâtiment de la Cour d’appel et ses 24 colonnes qui rappellent que la justice n’est pas rendue de temps en temps, mais 24 h/24. C’est dans ce tribunal qu’a eu lieu le procès du bourreau de Lyon, Klaus Barbie...
Nous avons visité la cathédrale Saint Jean, qui est Primatiale puisque l’archevêque de Lyon a le titre de primat des Gaules. Sa façade est superbe et depuis son esplanade, nous avions une vue exceptionnelle sur la colline de Fourvière, sa statue de la Vierge qui domine Lyon et plaquée de 3 kg d’or et son édifice tout blanc. L’intérieur de la cathédrale est vaste, clair. Son triforium (la galerie étroite pour circuler tout en haut de l’édifice) est sur la totalité du pourtour et ses vitraux se lisent de bas en haut. Dans cet édifice, ont eu lieu deux conciles et un mariage royal (le deuxième mariage d’Henri IV, celui avec Marie de Médicis).
Puis nous avons déambulé dans le Vieux Lyon, découvert les traboules, passages piétons étroits traversant des maisons pour se rendre d’une rue à l’autre, ce qui nous a permis de découvrir la Tour Rose et différentes constructions d’une autre époque, mais tellement bien entretenues, souvent avec des escaliers en colimaçons qui rajoutent du charme. Les traboules sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco et les miraboules sont, elles, des passages sans issue.
Pour le repas de midi, le groupe a été réparti dans deux bouchons lyonnais, chez Grand-Mère et Palais Saint Jean.
Visite maraichère
Pour la digestion, nous avons rejoint la basilique de Fourvière par le funiculaire. C’est par l’église basse (qui n’est pas une crypte) que nous avons commencé la visite. Cet édifice religieux n’appartient pas au clergé, mais est propriété de financeurs, parmi lesquels certaines communes, dont les noms figurent sur les piles de la bâtisse. La basilique Notre Dame de Fourvière a été construite après la guerre de 1870 où Lyon avait été menacé. Aussi belle dedans que dehors, elle est garnie de nombreuses mosaïques et sculptures, dont certaines sont inachevées.
Puis le car nous a emmenés à l’extérieur de Lyon chez l’un de nos hôtes, sur une exploitation en maraîchage depuis 1954 à Lucenay, La Rosée Verte. René Hugues et sa fille ont présenté cette exploitation familiale, qui a démarré avec 54 ha de terre à 175 m d’altitude sur sol limoneux sablonneux. Aujourd’hui en HVE (haute valeur environnementale), on retrouve différentes cultures en pleins champs, 2 ha de serres, dont 1 ha chauffé. Les cultures se répartissent en 12 ha de potimarron, 4 de carottes, 2 de pommes de terre, 7 de différents choux, 10 ha de blé, du persil, du concombre, des aubergines, etc. Nous avons découvert des machines un peu bizarres pour nous : des laveuses de radis, d’épinards, de salades, une botteleuse de persil, etc. En pleine période de travaux, ils utilisent jusqu’à 45 personnes. La commercialisation se fait avec une centrale d’achat, dans différentes grandes surfaces et 20 % en vente directe.
Cette journée se terminait un repas copieux, fourni par nos amis rhodaniens et par un panier garni de divers produits. Des grands mercis à tous.
Andrée Vidal, secrétaire de la SDAE43