SYNDICAT
FDSEA-JA rencontrent l'ANSES, Pas d'interdiction sans solutions
Ce lundi 6 janvier 2025, un an après les manifestations historiques des agriculteurs, nos élus JA et FDSEA du Rhône ont rencontré l'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail). L'occasion pour nos agriculteurs d’exprimer leurs préoccupations face aux retraits de plusieurs substances actives, fragilisant ainsi les filières végétales, notamment la production fruitière.
Le lundi 6 janvier 2025, un an après les manifestations historiques des agriculteurs, les Jeunes Agriculteurs (JA) et la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) du Rhône ont rencontré l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) pour discuter des inquiétudes croissantes des producteurs, en particulier en ce qui concerne le retrait de plusieurs substances actives essentielles à la production végétale, notamment dans la filière fruitière.
L'ANSES, doit travailler avec les agriculteurs
L'ANSES, agence de recherche et de surveillance, emploie 80 personnes dans sa branche de Lyon et se spécialise dans la santé du végétal, la santé animale et la sécurité alimentaire. Lors de cette rencontre, les agriculteurs ont exprimé leurs préoccupations quant à l'impact de l’interdiction de certains produits phytosanitaires. Selon les représentants des JA et de la FDSEA, ces décisions mettent en péril de nombreuses exploitations agricoles, notamment dans la production fruitière, et risquent de conduire à la fermeture de fermes et à la disparition de certaines cultures. Ils ont notamment souligné l'absence de solutions alternatives à court terme et la nécessité de prendre en compte les conséquences économiques immédiates de ces interdictions, qui risquent de déstabiliser la production à long terme. Les agriculteurs ont également insisté sur le paradoxe des décisions de l'ANSES, en soulignant qu’en retirant certaines molécules, l’agence contraint les agriculteurs à utiliser plusieurs autres produits en remplacement, ce qui, selon eux, est non seulement inefficace mais aussi potentiellement plus nuisible pour l’environnement et la santé publique. Ils s’interrogent également sur la concurrence déloyale de pays européens qui continuent d'utiliser ces substances, tout en soulignant que près de 90 % des produits importés ne respectent pas les normes sanitaires françaises.
Ce que veulent les JA et la FDSEA
Afin d'améliorer cette situation, les syndicats ont demandé une collaboration plus étroite entre l'ANSES et les agriculteurs, avec une meilleure prise en compte des réalités du terrain. Ils ont proposé d’organiser des rencontres régulières avec des spécialistes et des agriculteurs pour mieux comprendre les enjeux et définir des solutions adaptées. De plus, ils ont demandé une stratégie collective, plus de planification dans la gestion des produits phytosanitaires, et des décisions politiques réalistes prenant en compte l'impact économique immédiat sur les exploitations agricoles.
Les JA et la FDSEA ont également proposé la création d’une conférence avec un épidémiologiste pour clarifier les risques sanitaires affectant les plantes et les animaux, afin de mieux anticiper et traiter les maladies. Ils ont conclu en appelant à une logique partenariale, plutôt que punitive, pour assurer un avenir durable à l’agriculture française, et ont insisté sur la nécessité d'une communication plus transparente et positive avec le grand public. Le président des JA, Arnaud Rousseau, rencontrera bientôt le président de l’ANSES à Paris pour poursuivre les discussions sur ces enjeux cruciaux pour l’avenir de l’agriculture.
Laurie La Marca, Chargée de mission Jeunes Agriculteurs du Rhône