Initiative
La petite transhumance : quand la campagne est en ville

Charlotte Favarel
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La quatrième édition de la petite transhumance a été lancée au parc de la Tête d’or mercredi 2 octobre, rassemblant familles et enfants autour d’une trentaine de moutons qui traverseront plusieurs communes jusqu’à Limonest. Organisée par La Bergerie urbaine, cette initiative vise à reconnecter les citadins à la nature tout en valorisant l’agriculture urbaine et les liens sociaux.

La petite transhumance : quand la campagne est en ville
Parents et enfants étaient au rendez-vous pour la lancement de la 4e édition de la petite transhumance. CF/IAR

La petite transhumance du Grand Lyon a débuté ce mercredi 2 octobre au parc de la Tête d’or, marquant ainsi la quatrième édition de cet événement unique qui relie nature et ville. Pendant quatre jours, une trentaine de moutons ont traversé une dizaine de communes de la métropole lyonnaise, parcourant 35 km jusqu’aux Monts d’Or, où la transhumance s’est clôturée lors de la fête de l’agriculture à Limonest samedi (voir en p.6). Initiée par l’association La Bergerie urbaine, cette transhumance a pour objectif de reconnecter les citadins à la nature, en leur permettant de rencontrer les animaux et d’échanger avec des bergers.

Un événement familial au cœur de la ville

Sous un ciel lumineux, de nombreuses familles avec enfants se sont rassemblées au parc de la Tête d’or pour assister au démarrage de la transhumance. Gauthier Chapuis, adjoint à la Ville de Lyon délégué à la végétalisation, a salué cet événement : « c’est presque devenu une tradition de se retrouver ici. Cet événement ramène un peu de campagne en ville, un rappel des origines mêmes du parc qui avait été créé pour faire venir la campagne à ceux qui ne l’avaient pas ». Ce moment unique permet aux citadins, souvent éloignés de la ruralité, d’observer des moutons dans un cadre urbain, tout en sensibilisant les plus jeunes à l’agriculture. Jérémy Camus, vice-président de la Métropole de Lyon, a également souligné l’importance de « retisser un lien solide et durable entre les habitants et les agriculteurs ».

La Bergerie urbaine : une initiative durable et engagée

En parallèle, l’association La Bergerie urbaine poursuit son engagement en faveur d’une agriculture urbaine, avec une approche qui allie production alimentaire et lien social. Depuis cinq ans, elle fait pâturer une cinquantaine de moutons sur six terrains de la métropole lyonnaise, contribuant ainsi à l’entretien de ces espaces par une gestion pastorale. « Le pâturage permet d’entretenir les terrains et d’être en lien avec différentes structures, notamment socio-éducatives », détaille Bastien Boyer, berger. « Notre travail va au-delà de l’élevage, il s’agit aussi de créer des moments de rencontre entre les habitants et les animaux. » En plus de la production d’agneaux en vente directe, l’association valorise également la laine et la transformation végétale. L’association permet non seulement de maintenir un lien entre les bassins de production et ceux de consommation, mais aussi de promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.

Un rendez-vous annuel incontournable

De plus en plus attendue, la transhumance devient un rendez-vous annuel pour les Lyonnais. « C’est un événement que l’on attend désormais chaque année avec impatience », confie un habitant. 

Charlotte Favarel