Chambre d’agriculture
Une interface au service des agriculteurs
Lancé en juin dernier, le Service agricole unique a officiellement été inauguré le mercredi 4 septembre par la préfète Fabienne Buccio. Etaient présents également les représentants de tous les services de l’Etat et des OPA concernés par ce dispositif quasiment unique en France.
Mercredi 4 septembre nombre de représentants des services de l’Etat et des organisations professionnelles agricoles* étaient présents à la maison des agriculteurs autour de la préfète Fabienne Buccio et de Pascal Girin, le président de la chambre d’agriculture, pour officialiser le lancement du service agricole unique. Ce dispositif fait partie intégrante « du grand chantier de simplification issu des mouvements agricoles du début d’année », a rappelé Pascal Girin. Une aide, un soutien « dans une période difficile pour l’agriculture, entre le manque de rentabilité, la surcharge administrative, la pression sociétale, la pression médiatique ». « L’aboutissement d’un travail fait en commun dans un moment compliqué », a souligné de son côté la préfète.
Au sein de la chambre d’agriculture, la chargée de territoire Lucile Dionizio consacre pour l’instant deux demies journées à ce dispositif (permanences à La Tour-de-Salvagny les mardis matins et jeudis après-midis). En la contactant, cela permet de décortiquer la problématique administrative. Soit la réponse peut être apportée immédiatement, soit sous 10 jours maximum : Lucile se tourne vers l’un des partenaires sous cinq jours maximum, lequel a à son tour cinq jours maximum pour apporter une réponse, chacun des services concernés ayant spécifiquement dédié une personne à ce dispositif. « Il y a une reprise de contact un mois après, pour savoir si la démarche a abouti », a également précisé Lucile Dionizio. « En plus de lever tous les blocages administratifs, car c’est très souvent de là que commencent les problèmes, ce travail de suivi était l’autre ambition du service », insiste Vanina Nicoli, la préfète secrétaire générale de la préfecture du Rhône.
Une charge à enseigner
Depuis fin juin, les premières demandes reçues concernent les retraites, les règlementations, le Certiphyto, les baux ruraux. Un jeune viticulteur Aymeric Melinand est venu témoigner de la lourdeur administrative et de la complexité des dossiers à remplir : « je suis installé avec mon père, qui est d’un bon soutien pour cela mais je me mets à la place des jeunes qui s’installent en hors cadre familial, donc sans personne référente ». Pour sa part, il sait qu’il peut compter sur ce service notamment pour les déclarations de récolte « les logiciels évoluant sans cesse ».
Un témoignage qui a fait réagir Fabienne Buccio : « l’agriculture, c’est un métier passion, mais il y a mésinformation quant au travail administratif qui est désormais une partie intégrante des missions de l’agriculteur. Nous avons une responsabilité partagée pour faire passer ce message ».
Doté d’une enveloppe de 70 000 € pour financer l’emploi, le Service agricole unique a été développé pour la première fois en France dans notre région. Le Rhône et l’Ain font office de territoires tests.
Françoise Thomas
* FDSEA, MSA, DDT, Draaf, DGFip, OFB, DDPP, DDETS, etc.