SANITAIRE
Santé animale, quelles perspectives dans nos élevages ?
Le GDS du Rhône organise son Assemblée Générale le Mercredi 19 février prochain. Avec une actualité très dense au niveau sanitaire, ce rendez-vous est l’occasion de faire un point sur les perspectives à venir.
C’est en présence de Christophe Moulin, président de GDS France, que se tiendra cette assemblée générale. Sur un fond de discussions nationales autour de l’organisation sanitaire française, voulu par la Ministre Annie Genevard, les adhérents du GDS sont invités à échanger avec le président national sur les risques sanitaires de plus en plus importants auxquels ils doivent faire face.
Plusieurs sujets sont donc sur la table : à commencer par l’accompagnement des éleveurs touchés par la FCO8 en 2024 : pour les éleveurs ovins pour qui un dispositif est actuellement ouvert, indemniser la surmortalité sans prendre en compte les dépenses de vétérinaire ou les médicaments est loin de couvrir l’impact de la maladie. Et pour les éleveurs bovins touchés sur la fin de l’année, rien n’est encore prévu à ce jour…
A court et moyen terme, le sujet plus global est celui des perspectives de l’élevage face à la multiplication des risques et des crises sanitaires actuels et à venir : FCO 8, FCO3, MHE, FCO 1 ou 12, fièvre aphteuse… Est-on armé au niveau des politiques nationales et européennes pour faire face à l’ensemble de ces dangers ? Dispose-t-on d’une politique de vaccination adaptée, entre la recherche, la production, la mise à dispositions des vaccins ? Les états sont-ils assez réactifs pour anticiper les accords commerciaux et maintenir les exports ?
Si les assises du sanitaire sont le moment de réfléchir à la bonne organisation sanitaire des élevages, elles ne doivent pas être pour l’état un moyen de se désengager ; c’est justement l’occasion d’accompagner mieux l’élevage français dans sa capacité à produire et exporter.
Bruno Grange, le président du GDS du Rhône invite tous les éleveurs à ce rendez-vous qui sera aussi l’occasion de « faire un point plus global sur les actions menées par le GDS depuis 70 ans. Nous sommes actuellement touchés de plein fouet par la FCO 8. La FCO 3 et la MHE sont aux portes du Rhône. Nous conseillons depuis plusieurs mois aux éleveurs de protéger leur troupeau en vaccinant. Ce n’est pas satisfaisant, mais c’est notre seul moyen d’action, rappelle t’il ». Pour aider les éleveurs dans cette démarche, le GDS débloque une aide à la vaccination de 150 000 € à laquelle le Conseil Départemental ajoute 30 000 €. Un coup de pouce qui devrait aider les éleveurs à « investir » dans la protection de leurs animaux.
Chantal Weber , Directrice GDS du Rhône
Christophe MOULIN, président de GDS France
"Éleveur de bovins viande dans l’Indre, Christophe MOULIN dirige une exploitation de 250 hectares, comptant 150 vaches charolaises inscrites au Herd Book Charolais (HBC). Son modèle agricole repose sur la polyculture-élevage. Qualité, efficience et engagement collectif sont les bases de son engagement professionnel et civil.
Acteur investi, tant sur le plan professionnel que civil, Christophe MOULIN a été élu Président de la Fédération Nationale des Groupements de Défense Sanitaire en septembre 2020 par le Conseil d’Administration de GDS France. Un mandat renouvelé en avril 2023.
Son engagement au sein du réseau des GDS a débuté très tôt, d’abord à l’échelle départementale, puis régionale, avant de s’étendre au niveau national, à GDS France. Christophe défend avec conviction les valeurs fondatrices de notre réseau : indépendance, équité, proximité, solidarité et mutualisme. Ces piliers ont permis au réseau d’atteindre ses 70 ans d’existence, célébrés en 2024. Ensemble, ils garantissent aux membres du réseau une liberté d’action et une neutralité, essentielles pour œuvrer au service de la santé et du bien-être des troupeaux, mais aussi de leurs éleveurs. En partenariat avec les acteurs du monde agricole : services de l’État, vétérinaires, laboratoires, interprofessions, l’engagement du réseau des GDS, accompagné par son président Christophe Moulin, demeure un levier essentiel pour assurer la pérennité, l’adaptabilité et l’amélioration de la qualité sanitaire des élevages français face aux défis d’aujourd’hui et de demain."
