Flavescence dorée
Flavescence dorée : première phase de traitement obligatoire depuis le 14 juin
Depuis le 14 juin, les traitements obligatoires concernant la flavescence dorée ont commencé. Trois phases de traitement sont prévues et s’appliquent à tous, y compris aux personnes disposant de vignes en vue d’arrachages, en friches ou en vins de France.
Si 9000 ha ont été prospectés en 2022, ce sont 25 000 ceps contaminés par la flavescence dorée qui ont été comptabilisés dans le Rhône. Le département connait une croissance exponentielle « avec une multiplication par 3 depuis l’année dernière pour les ceps contaminés par la flavescence dorée et par 8 en trois ans », notait la préfecture dans son communiqué d’informations réglementaires et techniques. Dix-sept parcelles contaminées à plus de 20 % ont été détruites avant le 31 mars.
« Un levier pour éradiquer la maladie »
« Le traitement est l’un des seuls leviers dont on dispose pour endiguer la maladie, prévient Jean-Philippe Granger, responsable de la commission flavescence dorée pour le cru juliénas. Arracher les ceps et traiter sont nos seules solutions pour l’instant, on ne trouve aucune mesure prophylactique contre le papillon. » Les dates sont émises en fonction des vols, et sont communes. « Comme nous sommes à cheval sur deux départements et régions, je ne vais pas traiter une fois une parcelle et attendre deux semaines pour traiter l’autre, il faut du sens et de la logique. » Ces périodes datées permettent une plus grande efficacité du traitement, « avec un effet de masse qui évite des transferts d’une parcelle à une autre », communiquent les ODG du Beaujolais.
Optimiser son traitement
« Pour un traitement optimal, il faut avoir un matériel en état. Il s’est avéré que sur des essais, si le matériel marche moins bien, on perd très vite en qualité du traitement. Il peut y avoir des conséquences sur la suite du protocole », regrette le responsable de la commission. L’épamprage avant traitement et le réglage des pulvérisateurs améliorent l’efficacité.
La préfecture demande à ce sujet de « vérifier l’efficacité du traitement en fin de rémanence du produit. En cas de dépassement du seuil de 2 larves/100 feuilles, renouveler la protection dans la limite du nombre maximal d’application autorisé par l’AMM du produit utilisé ou employer un autre produit ». Aussi, pour éviter la dissémination, « il est préférable de commencer les opérations d’écimage par les parcelles indemnes en les terminant par les parcelles contaminées et de nettoyer les lames des écimeuses avant de quitter la parcelle ».
Charlotte Favarel
Dates des traitements obligatoires
En lutte conventionnelle :
- 1er traitement : du 14/06/2023 au 21/06/2023
- 2e traitement : du 28/06/2023 au 05/07/2023
- 3e traitement : du 26/07/2023 au 02/08/2023
En lutte biologique :
- 1er traitement : du 14/06/2023 au 21/06/2023
- 2e traitement : du 22/06/2023 au 29/06/2023
- 3e traitement : du 30/06/2023 au 07/07/2023
Pour les deux luttes (conventionnelle et biologique), les dates du troisième traitement sont encore indicatives car dépendantes du contexte climatique. Un bulletin rectificatif sera publié sur le site de la Draaf Auvergne-Rhône-Alpes si les dates viennent à être modifiées. « Beaucoup de facteurs entrent en compte concernant le troisième traitement, si on a un été pluvieux par exemple. La troisième génération, c’est le même problème que le ver de la grappe, soit elle arrive tard, soit on ne l’a pas. Dans tous les cas, il sera dépendant de la date de récolte. »
