Syndicat holstein
Se rassembler pour mieux briller

Charlotte Favarel
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À Grandris, l’assemblée générale du syndicat holstein du Rhône a réuni une cinquantaine d’éleveurs mardi 10 janvier. L’occasion de revenir sur les événements de 2022 et anticiper ceux de cette année. Les perspectives sont remplies d’espoir, avec un concours régional bientôt. La journée s’est terminée par une visite de l’exploitation du Gaec Girin.

Se rassembler pour mieux briller

Pour entamer cette nouvelle année, Jérémie Boucher, président du syndicat holstein, est revenu sur la précédente. « Ça a été une année compliquée, avec la sécheresse qui nous a fait mal. Néanmoins, on a eu de belles performances sur les événements », se réjouit-il. Avec un bilan financier plutôt stable, Bernard Brun a tiré sa révérence pour le poste de trésorier. « On était tombé bas en 2021 mais on revient. Il y a eu des grosses dépenses pour la réparation du chapiteau, explique-t-il. L’année prochaine, ce sera Mélanie Dessaintjean qui vous présentera le bilan financier. »

2022, une année rythmée par les récompenses

Laurine Desmaris, secrétaire du syndicat, est revenue sur les temps fort de 2022. Une assemblée générale à Pomeys avec une soixantaine de personnes présentes pour fêter les 40 ans du syndicat, un comice des quatre cantons avec huit élevages présents et seize vaches laitières, dont une championne espoir : Roumanie, du Gaec de la Louve… « On a eu pas mal de podiums et il y avait une bonne participation », partage-t-elle. Pour le concours départemental qui avait lieu à Cublize en août, plusieurs championnes se sont illustrées. Mention spéciale pour l’EARL du Tilleul, qui a remporté des prix spéciaux avec Nomade, pour la grande fromagère et Gladys, qui a reçu le prix de longévité. Le prix du meilleur exposant revient au Gaec de la Louve, « c’est un prix où chaque élevage se voit attribué un nombre de points pour valoriser l’ensemble des vaches présentes, même celles qui ne concourraient pas », détaille Laurine Desmaris. « On a fait un beau concours départemental, ces temps permettent de sortir la tête du guidon et ce n’est pas rien de déplacer 46 vaches laitières. Les manifestations permettent de sortir de chez nous. Merci d’avoir joué le jeu », confie le président.

Le Sommet de l’élevage a mis en lumière cinq exploitations présentes, avec les Gaec de Grandval, de l’Envolée, de la Louve et les EARL des Érables et du Tilleul. Le Show open génisses de SaintÉtienne a beaucoup mobilisé les jeunes, « je voudrais les remercier pour le travail accompli et toutes les réunions de préparation organisées. Nous avons obtenu de beaux classements. Il ne faut pas hésiter à leur faire confiance pour les concours, ça permet de les motiver et de voir qu’on compte sur eux pour l’avenir », partage Jérémie Boucher.

Quatorze places pour le Rhône au concours régional 2023

Du 29 mars au 2 avril, le concours régional se tiendra à la Roche-sur-Foron, en Haute-Savoie. Quatorze vaches du Rhône sont invitées à participer, « il faut faire parler du Rhône même si la période va être favorable pour ensiler », évoque le président. Une tournée sera organisée fin janvier avec plusieurs équipes pour sélectionner les meilleures vaches dans les exploitations volontaires. « Si vous avez des voisins qui ont de belles vaches, il ne faut pas hésiter à aller les voir, sourit Jérémie Boucher. C’est une manifestation importante pour la vie agricole ». En fin d’assemblée, plusieurs diplômes de production ont été décernés. Pour le bronze, qui correspond à une production comprise entre 70 000 et 80 000 l, ce sont quinze diplômes qui ont été remis. En argent (entre 80 000 et 90 000 l) dix vaches ont été félicitées, deux pour l’or (90 000 à 100 000 l). Et enfin, pour le diamant, avec une production supérieure à 100 000 l, quatre vaches ont été récompensées.

Charlotte Favarel

Le Gaec Girin a ouvert ses portes
C’est au Gaec Girin que la visite d’exploitation a eu lieu l’après-midi. Une visite des bâtiments d’élevage pour parler fourrages et objectifs de l’exploitation.
Visite d'exploitation

Le Gaec Girin a ouvert ses portes

Le Gaec Girin a ouvert ses portes l’après-midi. Une occasion de revenir sur l’histoire et l’évolution de l’exploitation en cette journée d’assemblée générale.

Yannick Girin s’est installé en 2004 et la création du Gaec a pris effet à la même date. L’objectif cette année-là était de rendre viable la ferme pour trois personnes : Yannick, Brigitte et Pascal. Avec 60 vaches laitières prim’holsteins, 15 vaches allaitantes charolaises et 20 porcs charcutiers, la superficie agricole utilisée (SAU) était de 188 ha. Entre 2011 et 2015, plusieurs objectifs de commercialisation se sont mis en route. Développer la vente directe et vendre des produits à Lyon ont amené à la mise en fonction d’un magasin de producteurs. La production s’est recentrée sur le lait.

Rechercher la stabilité

Depuis 2017 et jusqu’à aujourd’hui, le Gaec affiche une ambition de stabiliser la situation de l’exploitation. Avec la diminution de l’achat d’engrais, l’augmentation de la production d’effluent d’élevage et la diversification de la production, le Gaec investit dans une unité de méthanisation. « L’orientation du Gaec est de valoriser tout ce que l’on produit sur l’exploitation, rechercher la complémentarité maximale entre les productions et se rapprocher de l’optimisation du temps de travail et de la main-d’œuvre », explique Yannick Girin. En ce qui concerne la main-d’œuvre, le Gaec compte trois associés, deux salariées et un apprenti. Aujourd’hui, ce sont 210 ha qui sont regroupés dans un rayon de quatre kilomètres.

Une vision d’avenir

Le Gaec ne cache pas ses ambitions et veut faire la part belle aux énergies renouvelables. Dans les projets à court terme, on retrouve l’installation de panneaux photovoltaïques et un système d’irrigation sur 15 ha. Depuis ce début d’année, le Gaec a fait le choix d’arrêter l’élevage de charolaises et a décidé de se concentrer sur l’élevage de toutes les femelles, soit 340 animaux présents sur l’exploitation. Concernant la méthanisation, la puissance est passé à 160 kW en 2022, dont la moitié des apports provient des effluents de l’exploitation.

 C.F.