Portrait
Des fourmis dans les doigts, des idées plein la tête

Françoise Thomas
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Cogérante du domaine familial situé à Lachassagne, Marine Rivière écrit dès qu’elle peut, « ma première passion reste le vin, mais l’écriture me permet d’évacuer le stress et de canaliser mon esprit sur autre chose ». Elle nous reçoit, son premier roman édité entre les mains.

Des fourmis dans les doigts, des idées plein la tête

Lectrice passionnée depuis toujours, Marine Rivière est passée de l’autre côté des pages manuscrites en devenant autrice à son tour. « C’est un rêve de petite fille qui se réalise. J’ai toujours écrit, mais de là à voir l’un de mes livres publiés… Lorsque j’ai eu le premier exemplaire en main, j’ai eu l’impression d’avoir gagné au loto ! », explique-t-elle avec un enthousiasme qui ne faiblit pas et qui est communicatif ! 
Cette passion pour les livres, Marine l’a tient de son père Jean-Pierre, « très grand lecteur, et dont j’ai dévoré la bibliothèque dès mon plus jeune âge ». Ainsi, la jeune femme aime toutes les littératures : les policiers, les essais, les poésies, les romances…

Fans de son style

Si l’autrice viticultrice a un jour réussi à franchir le cap d’envoyer l’un de ses manuscrits, c’est que les retours de « son comité de lecture », comme elle le dénomme avec un grand sourire, étaient toujours encourageants. « J’ai trois amies à qui je fais lire mes textes. La première est grande lectrice et me fait travailler mes personnages, en pointant là où ce n’est pas cohérent. La deuxième est très branchée romance et m’aide à conserver la dynamique du récit. La troisième n’est pas lectrice et est donc très cash lorsque ça ne colle pas ». Portée par ses trois personnes de confiance, Marine Rivière a progressivement peaufiné son style et réussi à aller jusqu’au bout de ses histoires. « Dans mes premiers écrits, j’avais envie d’ancrer mes histoires dans la grande Histoire. Mais à force de vouloir cadrer avec la chronologie et la réalité de l’époque, je finissais par me perdre ! ». 
Aussi, l’un de ses premiers succès, publié sur une plateforme de lecture gratuite, se déroule donc dans un univers fantaisie. « Au moins là, je n’avais pas à me soucier de ces exactitudes-là ». Et cela plait. Les retours des fans de ces récits sont très encourageants, une journaliste tombe aussi dessus et est séduite, la maison d’édition à laquelle Marine Rivière finit par envoyer l’un de ses romans, Étoiles des ténèbres, la suit et la signe. Et celle qui a cru en l’histoire de l’Irlandaise Sioban (prononcer « Chobane ») et du Russe Nikki, Isis Éditions, se trouve au Québec, là où d’ailleurs se déroule l’action.

Vin et écrivains

Nous entrainant à Montréal, Étoiles des ténèbres raconte ainsi cette histoire d’amour (impossible ?) sur fonds de gangs mafieux… « C’est en lisant une info, un jour, que m’est venue l’idée de ce roman : il se trouve qu’à Montréal le taux de criminalité est relativement raisonnable pour une ville de cette taille, non pas parce que la police est super efficace, mais notamment parce que les réseaux mafieux se sont mis d’accord pour se répartir les marchés ce qui limite beaucoup les règlements de compte ! Je me suis dit qu’il y avait là le point de départ pour une histoire d’amour… » 
Avec son style fluide et ses écrits très documentés, le roman de Marine Rivière est une belle découverte. Il est à retrouver sur la plateforme Amazon, et le domaine Rivière rêve de créer prochainement un événement alliant vin et écrivains…

Françoise Thomas