Patrimoine
La cerise s’expose

Françoise Thomas
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Les journées du patrimoine se sont déroulées partout en France le week-end dernier, avec pour thématiques « le patrimoine du sport » et « le patrimoine vivant ». Parce que les cerises font parfaitement partie de cette seconde catégorie, elles ont été mises à l’honneur à Bibost et à Saint-Julien-sur-Bibost.

La cerise s’expose
L’arboriculteur Franck Chaverot a proposé une visite de verger.

Lorsque la thématique du patrimoine vivant  s’est annoncée pour les journées du patrimoine 2023, « la cerise s’est imposée pour notre région », relate René Michel, chargé de la communication dans l’association intercommunale pour le patrimoine de Saint-Julien-sur-Bibost et de Bibost, l’APSJB. « Nous avons donc imaginé une exposition autour de la cerise et des marchés aux fruits, qui n’existent plus, mais qui ont marqué l’histoire des deux villages pendant des années ».

Grâce à des panneaux explicatifs, des photos, des outils anciens, toute l’histoire de la production de cerise a été retracée. Depuis les premiers vergers jusqu’aux différentes variétés, en passant par la taille, l’organisation des marchés et la transformation de cet or rouge. Avec des explications également sur le recours aux chaufferettes, aux bâches de protection désormais… Deux films étaient également diffusés relatant l’un, le 50e marché aux fruits qui s’est tenu à Bibost en 1996 et l’autre, la fabrication des écharrassons, ces échelles à un seul montant dédiées à la cueillette dans les arbres fruitiers. Une preuve par l’image du travail et surtout du savoir-faire des arboriculteurs, à travers les époques et les évolutions techniques. Un moyen de rétablir des vérités.

Dans ce but également, Franck Chaverot a proposé une visite de verger. Dans la parcelle choisie, on pouvait voir un cerisier dit de grand vent, un verger traditionnel avec sa taille en gobelet, les premiers essais de l’arboriculteur de Bibost en verger couvert, ses plantations les plus récentes avec des arbres moins hauts. « Les vergers évoluent énormément en ce moment, et ce n’est pas toujours bien perçu par rapport à l’impact visuel », reconnait, René Michel, d’où l’intérêt de ce genre de visite où chacun peut poser toutes les questions  qu’il souhaite et le producteur y répondre de façon « très pédagogique ».