Collecte des déchets
Recycler le plastique pour le réutiliser

Charlotte Favarel
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Mardi 11 avril avait lieu la collecte de films et bâches plastiques d’enrubannage et d’ensilage. Organisée par l’union territoriale des Monts du lyonnais, cette journée conviviale permet de recycler et faire du propre dans les exploitations. 

Recycler le plastique pour le réutiliser
Plusieurs sacs de ficelles et filets ont été déposés.

C’est au GAEC des Peupliers, à Chambost Longessaigne mardi 11 avril, que la collecte des bâches et films plastiques d’enrubannage ainsi que les ficelles et filets sont stockés pour être recyclés. Les deux associés, Jean-Lucien Voute et Christian Deschamps organisent pour la deuxième année consécutive cette collecte. « Ça reste une journée conviviale, comme on a de la place, on le propose parce que sinon, il y a trop de déchets qui s’accumulent dans les exploitations. » Avec 80 vaches laitières, 50 génisses, une vingtaine de mères Aubrac et 100 ha répartis en prairies temporaires, permanentes, luzerne, maïs et céréales, les deux associés se réjouissent de pouvoir mettre à disposition leur exploitation.

Collecter, un besoin pour les exploitants

À midi, déjà une quinzaine de bennes étaient passées pour déposer leur déchets. Entreposés et triés à différents endroits sur l’exploitation, les montagnes de films plastiques s’amoncellent. « Certaines communes se regroupent et emmènent une grosse benne, éclaire Christian, il y a du volume. » L’année dernière, ce ne sont pas moins de 32,6 t de plastique et 2,5 t de ficelles et filets qui avaient été collectées.

Si depuis deux ans l’union territoriale des monts du Lyonnais organise cette collecte, elle était auparavant manœuvrée par les Jeunes Agriculteurs. Gratuite pour les adhérents de la FDSEA et les JA, une cotisation de 30 € est demandée pour les non-adhérents. Sur place, les exploitants et bénévoles se remémorent les souvenirs des collectes passées. « Quand elle était organisée à Saint-Laurent-de-Chamousset sur la place du marché c’était quelque chose. C’est bien aujourd’hui que ce soit réceptionné sur une exploitation, ça permet de filtrer et d’éviter les abus, se remémore Monique Murigneux, éleveuse retraitée. Les exploitations sont plus propres et on entasse moins. »

Un cercle plus vertueux

Une fois la journée de collecte terminée, c’est la société ADIVALOR qui récupère les déchets à l’aide d’un camion grue dans les trois semaines suivantes. L’intégralité des plastiques est recyclée en France ou dans l’Union Européenne. « Tous les déchets d’enrubannage sont recyclés en sacs poubelle et peuvent aussi redevenir matières premières, éclaire Julie Cloupet, conseillère collecte. Les ficelles redeviennent ficelles ou sont transformées en raccords pour l’irrigation et les filets redeviennent filets. » 

Charlotte Favarel

Quelques chiffres clés
Les films plastique doivent être lavés et attachés pour être collectés.

Quelques chiffres clés

Depuis 2001, ADIVALOR propose des solutions de collecte et recyclage des emballages et plastiques de l’agriculture. Basée à Lyon mais rayonnant au niveau national, la société est partenaire de 110 entreprises de l’environnement, contribuant à l’émergence de cinq nouvelles usines de recyclage en France et en Europe en 2022-2023. Bidons plastiques, sacs papier, big-bags, sacs engrais, ficelles, films plastiques, filets, gaines souples d’irrigation et filets paragrêles n’ont plus de secret pour ADIVALOR, qui revalorise tout.

  • 300 000 agriculteurs trieurs.
  • 1300 opérateurs de collecte.
  • 8500 points de collecte.
  • + de 89 000 t de plastiques et emballages usagés collectés.
  • 1,3 million de m3 collectés.

La collecte de déchets plastiques d’enrubannage et d’ensilage permet de donner une seconde vie aux bâches, films et filets