Concours
Grands vins du Beaujolais : un millésime plein de surprises
125 goûteurs, 630 vins, 30 jurys, 12 appellations... On peut dire que le concours des grands vins du Beaujolais n’a pas fait dans la demi-mesure cette année ! Coorganisé par Inter Beaujolais et Armonia, l’événement a rassemblé les professionnels du vignoble autour de leurs appellations pour une grande dégustation à l’aveugle dans la salle magnifique du Domaine des Communes d’Anse.
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« Bonne dégustation à toutes et à tous et vive les grands vins du Beaujolais ! ». C’est dans une ambiance chaleureuse teintée d’une concentration de tous les instants que le coup d’envoi du 25e concours des grands vins du beaujolais a été donné par Victor Gomez de la société Armonia, organisatrice du concours. Coorganisé avec Inter Beaujolais, ce grand rendez-vous annuel a rassemblé le 21 janvier dernier des amoureux du vin venus de tous horizons. Comme toujours, un grand nombre de cuvées ont été dégustées à l'aveugle et notées. Ultime récompense : être médaillées pour avoir incarné l’excellence de leur terroir d’origine.
Des jurés conquis
Œnologues, sommeliers, producteurs, négociants, courtiers et amateurs avertis se sont donc réunis pour élire les meilleurs vins du Beaujolais parmi les 12 appellations officielles. Ainsi, beaujolais, beaujolais Villages et 10 crus originaux du Beaujolais ont été dégustés à l’aveugle pour un total de 630 cuvées représentées. Rouge, blanc ou rosé, chaque juré a pu mettre son expertise à contribution : « on constate une grande amélioration sur les blancs. Je ne me suis pas trompé en m’inscrivant dans cette catégorie, c’est une fois encore très qualitatif. Je ne suis vraiment pas déçu ! » se réjouit Pierre, un dégustateur avisé venu tout droit de la région parisienne. « J’ai l’habitude de participer à des concours mais c’est la première fois que je viens pour le beaujolais. Pour l’instant, les vins que j’ai pu goûter sont impressionnants de justesse » affirme quant à elle Marie-Cécile, venue du Cluny pour l’occasion. Jean-Pierre, qui a fait la route depuis de Saint-Etienne, confirme cet émerveillement : « nous sommes tous impressionnés par la puissance des couleurs dans nos verres. Ce n’est pas ma première participation, et je dois avouer que cette année, les robes sont particulièrement marquées ».
Un concours au succès international
Ce n’est un secret pour aucun amoureux du vin, la réputation du beaujolais au-delà de nos frontières n’est plus à prouver. Jean-Marc Lafont, président Inter Beaujolais, confirme cette tendance : « la semaine dernière, James Suckling, qui est une référence en matière de classements mondiaux, a publié les 100 meilleurs rapports qualité-prix au monde. 12 vins du Beaujolais figurent dans cette liste. Il y a 10 ans, jamais nous n’aurions réussi à faire figurer des vins dans un classement d’un tel niveau ». Une réputation aux répercussions directes dans nos concours locaux, puisque de plus en plus de jurés n’hésitent pas à user de leur passeport pour y participer : « cette année, l’organisation nous a encore réservé de sacrées surprises, avec 30 jurys au complet et aucun désistement. Comme d’habitude, les goûteurs viennent en grande partie de toute la France, mais aussi de destinations surprenantes, comme les États-Unis et l’Ukraine. Cela prouve la grandeur du rayonnement international de ce vin emblématique ! » confirme Victor Gomez.
Promouvoir le terroir
Avec le projet de développer un focus territorial encore plus précis, les concours autour du beaujolais n’ont pas fini de surprendre : « une démarche est en cours dans le vignoble concernant les lieux-dits, avec leur mise en lumière dans le Beaujolais. À l’issue du concours, le trophée du meilleur lieu-dit sera décerné » annonce l'organisateur. Par ce biais, le concours des grands vins du Beaujolais devient partenaire du salon « Festival des Terroirs ». Ainsi, le gagnant du trophée des lieux-dits se verra offrir un temps de parole durant ce rendez-vous lyonnais pour promouvoir ses terres. Rendez-vous donc le 7 février prochain à Villefranche-sur-Saône pour un verdict très attendu.
Rémi Morvan