Vu l'évolution de la maladie sur le territoire français, la vaccination contre les FCO 3 et 8 pour les bovins et ovins, et contre la MHE pour les bovins est fortement recommandée avant la mise à l'herbe de ce printemps 2025.
Elle peut se faire par l'éleveur, mais doit être faite par le vétérinaire pour la certification export. Il y a souvent 2 injections à faire, à 3 semaines d'intervalle. Il faut donc prévoir le temps nécessaire !
4 questions d’éleveurs :
1. Mon voisin a été touché par la FCO et/ou la MHE et il a eu très peu de pertes
La pression d’infection et ses conséquences sont très variables d’un élevage à l’autre. La majorité des élevages affectés par la MHE et/ou la FCO connaissent des troubles d'intensité certes variable, mais qui peuvent avoir des conséquences importantes. La FCO peut ainsi provoquer chez les ovins jusqu’à 50 % d’animaux malades (70 % chez les bovins) et jusqu’à 5 % de mortalité voire 30 % chez les ovins selon les situations. Quant à la MHE, elle s’est traduite lors de son arrivée en France par des mortalités en élevage bovin allant jusqu’à 10 %. Les épidémies étant récentes et toujours en cours, l’impact dit “subclinique” (problèmes dereproduction, baisse de production laitière...) est en cours d’évaluation mais semble non négligeable.
2. Mon voisin a vacciné or il a quand même des animaux malades/pertes
Oui cela peut arriver. Si le virus circulait déjà dans l’élevage, la maladie peut, en effet, faire des dégâts. C’est pourquoi il est important de protéger son troupeau aussi vite que possible, et avant que la maladie n’arrive.
3. Le virus a déjà largement diffusé dans le département, plus besoin de vacciner
Même dans les départements déjà touchés, les études menées montrent que le pourcentage d’animaux infectés varie beaucoup selon les élevages et les zones, même au sein des élevages foyers. De nouveaux cas peuvent être observés dans un élevage, après reprise de la circulation virale, même si l'élevage a déjà été touché précédemment. En effet, les animaux non infectés lors du premier passage ne sont pas immunisés.
4. Encore des frais supplémentaires
La vaccination représente un coût qui peut être important. Cependant, il faut le voir comme un investissement car elle permet de limiter l’impact clinique (animaux malades ou morts, temps passé pour soigner les animaux...) et l’impact subclinique (avortements, infertilité, baisse de production...) qui au final représentent rapidement des coûts bien supérieurs aux vaccins. Les pertes observées dans les élevages non-vaccinés sont sans commune mesure avec celles rencontrées dans les élevages vaccinés .
GDS du Rhône, GDSFrance et SNGTV
Les stocks vaccinaux de l'Etat (FCO 3 et MHE) sont épuisés ; il n'y a plus de possibilités de se procurer des doses de vaccin FCO 3 gratuites.
Sur le marché privé (doses payantes) :
- vaccins FCO 8 : des doses des vaccins Syvazul 4-8 (seul vaccin en 1 seule injection pour les ovins) et Bluevac 8 devraient être disponibles en février. Le vaccin BTVpur 4-8 est en rupture jusqu'à juillet 2025.
- vaccins FCO 3 : une situation apparemment plus favorable avec des doses de vaccin Bultavo 3 (seul vaccin certifiant et uniquement chez les bovins) disponibles sur le marché français. Il peut y avoir des délais d’approvisionnement de quelques jours. Les doses de vaccin Bluevac 3 (non certifiant) vont être mises sur le marché français dans les prochaines semaines et mois.
- vaccin MHE (seul vaccin certifiant et uniquement chez les bovins) sont disponibles sur le marché français. Il peut y avoir des délais d’approvisionnement de quelques jours.
Pour rappel, pour les vaccins sous Autorisation Temporaire d'Utilisation (FCO-3 et MHE), seul le vétérinaire peut commander les vaccins directement auprès du laboratoire. Les vaccins sous ATU ne sont pas disponibles auprès des centrales d’achat.