Cérémonie
Vœux consulaires 2025 : une année de défis pour l’économie
Le 21 janvier dernier, l’enceinte flambant neuve du nouveau campus de l’emlyon business school accueillait des centaines de convives pour la cérémonie des vœux consulaires. Une soirée marquée par des discours forts et vindicatifs de la part des présidents des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du territoire.
Parlementaires, élus régionaux et départementaux, représentants de l’État ou simples citoyens, ils étaient nombreux à s’être déplacés pour prêter une oreille très attentive aux traditionnels discours protocolaires de début d’année. Philippe Valentin, président de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, a ouvert le bal avec un bref historique de l’hôte de cette soirée, rappelant que l’établissement, créé en 1872 par la CCI, faisait partie du top 10 des meilleures écoles européennes.
À chaque défi ses opportunités
Après avoir félicité l’assemblée de sa résilience face à un environnement économique, fiscal et règlementaire toujours plus complexe, Denis Garnier, président de la CCI Beaujolais, a rappelé que 2025 serait une année de défis : « ce quart de siècle sera un point de passage décisif pour la France, pour l’Europe et pour nos économies. 2025 sera un appel au renouveau. Les défis sont nombreux : tensions géopolitiques qui s’accroissent, des transformations profondes de notre société, et pourtant chaque défi est aussi une opportunité. Le plus grand défi de nos entreprises aujourd’hui est de faire face au gouffre des incertitudes ».
Dans cette optique, Denis Garnier a rappelé les différents projets engagés pour renforcer l’attractivité du Beaujolais : travaux de modernisation du port, lancement du « Printemps des entreprises » pour mettre en lumière tous les savoir-faire du territoire, mais aussi une nouvelle identité : « en 2024, nous avons soutenu avec les collectivités territoriales, l’interprofession du Beaujolais et l’office du tourisme le lancement d’une nouvelle identité du territoire : celle de la marque territoriale « Beaujolais, pays authentique ». Cette initiative vise à renforcer l’attractivité de notre région en mettant en avant nos produits, notre économie, nos paysages et notre art de vivre. Elle sera déployée tout au long de l’année 2025 ».
L’agriculture au cœur des priorités
Pascal Girin, président de la Chambre d’Agriculture du Rhône, a quant à lui prévenu que l’année à venir serait vectrice de changement : « il faut accompagner et orienter les professionnels de l’agriculture vers un modèle compatible et résilient face aux transitions à venir ». Des transitions qui passeront inexorablement par des réponses face aux problématiques climatiques et énergétiques : « ce contexte de dérèglement climatique et d’augmentation de la population mondiale engagera notre action nourricière qui devra rester notre priorité pour conserver notre autonomie alimentaire, chose que nous sommes actuellement en train de perdre en France. Nous serons également partie prenante pour participer à l’autonomie énergétique de notre pays avec les moyens qui nous seront octroyés ».
Renouer avec le monde politique
Pour Pascal Girin, rester audible auprès des gouvernants restera l’un des défis les plus ardus à relever cette année : « la profession a besoin de visibilité dans les orientations politiques. La perte de confiance envers nos responsables politiques est immense. Aujourd’hui, avec le gouvernement Bayrou, comme avec ceux qui l’ont précédé hier et avant-hier, notre demande reste la même : nous voulons une égalité des chances avec nos concurrents étrangers, garder notre capacité de production française et bien évidemment permettre aux agriculteurs de vivre décemment de leur métier afin d’assurer une alimentation de qualité et pérenne aux citoyens français ».
Christophe Bernollin, président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat Lyon-Rhône, et petit-fils de vigneron, conclura dans ce sens en insistant sur un désir commun de communication avec les dirigeants et de simplification administrative pour gagner en compétitivité. Des espoirs qui, s’ils sont atteints, promettent une année de grand rayonnement économique pour notre territoire.
Rémi Morvan