Section laitière

Rentabilité et bien-être animal : deux notions très compatibles

Le 21 novembre dernier, quatorze exploitants laitiers se sont réunis à Affoux pour échanger sur « Comment rentabiliser son élevage par le biais du confort et du bien-être ? ».  Pour permettre les discussions, la rencontre s’est appuyée sur l’outil Boviwell, créé en 2020 par l’institut de l’élevage et les interprofessions Cniel et Interbev.

Boviwell, un outil de la CBPE

Alexandre Batia, conseiller de Rhône conseil élevage, a d’abord rappelé le contexte : Boviwell est un outil qui s’inscrit dans la charte des bonnes pratiques d’élevage, la CBPE. Par ailleurs, la volonté du Cniel est que 100 % des exploitations laitières soit auditées d’ici 2025 dans le cadre de la stratégie France Terre de lait. Ainsi, la nouvelle CBPE et Boviwell seront normalement réalisés dans une seule et même visite d’une durée d’environ 2,5 heures - 3 h.

Boviwell se veut une démarche de progrès et non de contrôle afin de communiquer positivement, à l’aide de données consolidées, sur les pratiques déjà en place dans les exploitations françaises. Actuellement, plus de 5000 diagnostiques lait et viande ont été réalisés dans la France entière et montrent que plus des trois quarts des exploitations ont des pratiques de niveaux supérieur ou excellent.

Comment fonctionne Boviwell ?

L’outil se décompose en cinq grandes libertés qui permettent à l’animal d’exprimer un comportement naturel tout en répondant à ses besoins physiologiques et de sécurité :

·         Liberté 1 : ne pas souffrir de faim et soif,
·         Liberté 2 : ne pas souffrir d’inconfort,
·         Liberté 3 : ne pas souffrir de douleurs, de blessures ou de maladies,
·         Liberté 4 : pouvoir exprimer des comportements naturels,
·         Liberté 5 : ne pas éprouver de peur ou de détresse.

Tout au long de la journée, il a été explicité ce qui est exactement vérifié derrière chaque liberté et comment cela est scoré par l’outil boviwell. En effet, pour chaque liberté, un à plusieurs points vont être abordés et un score est attribué en fonction d’une grille. Ce score permet de situer l’exploitation par rapport à la moyenne française mais aussi de déterminer des possibles actions à mettre en place. « Finalement, rien que je ne fasse déjà », se rend compte un participant, qui s’inquiétait de ce nouvel outil.

Même si le bien-être animal était le sujet principal de cette journée organisée par la FDSEA 69, le bien-être de l’éleveur a aussi été abordé car l’un ne va pas sans l’autre.

Lucie Lacroix, animatrice et conseillère FDSEA69