FCO : la préfète face à une crise qui menace l'élevage
Rencontre entre éleveurs, syndicats et services de l’État le lundi 14 octobre à Saint-Romain-de-Popey. Organisée par la FDSEA et les JA du Rhône, la réunion rassemblait éleveurs, élus locaux et la préfète secrétaire général Vanina Nicoli, pour faire face à la crise sanitaire qui ravage les troupeaux : la fièvre catarrhale ovine (FCO). Cette maladie virale affecte sévèrement les ovins et les bovins, engendrant des pertes directes mais aussi indirectes massives. Dans cette atmosphère chargée, les témoignages des éleveurs ont rythmé les débats.

« Depuis fin août, on a perdu une quarantaine de brebis, environ 15 % de notre troupeau », témoigne Julien Malleval, du Gaec des trois oies. « On faisait le tour des prés pour récupérer les bêtes malades, mais nos bâtiments ne sont pas adaptés pour toutes les rentrer. » Ces pertes touchent de manière disproportionnée les exploitations comme la sienne, qui est située sur un terrain vallonné et humide, propice à la prolifération des moucherons. Il évoque avec amertume l’obligation de vacciner pour le sérotype 3 de la FCO, sans garantie de protection contre le sérotype 8 qui sévit actuellement. Véronique Malleval, associée du Gaec des trois oies, partage le même désarroi : « tous les jours, on retrouve des bêtes malades ou mortes. On a essayé des anti-inflammatoires, des antibiotiques, mais rien ne marche ». Elle se souvient d’un bélier de grande valeur, « soigné avec de l’aspirine...
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