Les antibiotiques, une pratique bien moins automatique
Fruit des plans Écoantibio 1 et 2, l’usage des antibiotiques en médecine animale est en constante diminution depuis 2011. Le principe de traiter moins, mais mieux, a très bien été assimilé par les éleveurs. Un nouveau plan Écoantibio 3, lancé en 2023, vise maintenant à réduite de 15 % l’exposition des chats et chiens aux antibiotiques sur les cinq prochaines années. Côté élevage, la grande nouveauté de ce plan est d’élargir le spectre aux antimicrobiens et aux antiparasitaires, deux sources d’inquiétude pour les vétérinaires et les éleveurs.

C’est un chiffre qui fait la fierté du gouvernement. Entre 2011 et 2022, l’exposition aux antibiotiques en France a diminué de 52 %. L’exposition à certains antibiotiques critiques, comme les céphalosporines de 3e et 4e générations, a quant à elle baissé de plus de 90 %. Ces résultats sont en grande partie le fruit des plans Écoantibio 1 (2012-2016) et Écoantibio 2 (2017-2021), initiés par les vétérinaires, le monde de l’élevage, les chercheurs et les pouvoirs publics. « Ces deux premiers plans ont même été plus efficaces que ceux à quoi nous aurions pu nous attendre, confie le directeur du groupement de défense sanitaire (GDS) Auvergne-Rhône-Alpes, Romain Persicot. Le slogan initial était de traiter moins, mais mieux, ce qui a été très bien assimilé par les éleveurs. » « Maintenir les niveaux actuels d’exposition aux antibiotiques » Selon le ministère de l’Agriculture, les réductio...
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