Rencontre avec Georges Vergnais, dernier agriculteur de Fleurieu-sur-Saône
Après une longue lignée de paysans cultivateurs, Georges vient d’effectuer sa dernière récolte. Dès la révolution industrielle, son village s’est transformé avec la célébrité de l’usine Bleu Guimet. Au fil des générations, sa commune s’est muée en banlieue lyonnaise, envahie récemment par des lotissements compromettant l’activité agricole. Rencontre avec le dernier agriculteur du territoire, entre te tic-tac raisonnant de l’horloge de son salon et une histoire teintée d’authenticité.

Pourriez-vous nous raconter en deux mots comment vous êtes arrivé à l'agriculture ? Georges Vergnais : « L'histoire est très simple ! Mon père tenait une petite entreprise agricole, qui vivait de battage et de labour. Arrivé à l'âge de 14 ans, pendant les vacances, j'ai commencé à véhiculer les batteuses sur les exploitations pour donner un coup de main. À 16 ans, il m'a pris comme aide familial, et je le suis resté jusqu'à ce que je prenne sa succession quand j'avais une trentaine d'années ». Sur quels territoires avez-vous travaillé ? G.V. : « On travaillait sur une dizaine de communes : Cailloux-sur-Fontaine, Neuville-sur-Saône, Montanay, Fleurieu, mais aussi de l'autre côté de la Saône comme Saint-Germain, Chasselay, Poleymieux-au-Mont-d'Or, Saint-Didier et Limonest. L’exploitation la plus éloignée était à La Tour-de-Salvagny pour les labours. A l'époque, avec les vieux tracteurs, on mett...
La suite est réservée à nos abonnés.